NON au GPSO
OUI aux trains du quotidien
"Les enjeux de la mobilité de nos territoires passent par la modernisation des lignes actuelles et l'amélioration de l'ensemble des dessertes ferroviaires."
INFOS 2024
Plus d'informations concernant ces prochaines dates sur lgvnonmerci.fr.
Juillet - Août 2024
Contribution des AdB déposée sur le registre numérique de l'enquête publique.
ENQUÊTE PUBLIQUE Ligne Bx Toulouse Dax du 15 juillet au 28 août
Madame, Messieurs les Commissaires Enquêteurs. Les Amis du Barthos sont une association qui a pour vocation de défendre l'environnement et le cadre de vie. Elle exerce son action sur la CDC du Bazadais. Si les AdB tiennent à manifester leur avis sur le projet des AFSB, c'est qu'ils savent que ceux-ci ne sont que les prodromes des lignes nouvelles Bordeaux/Dax et Bordeaux/Toulouse qui menacent de venir défigurer leur territoire. Au préalable, ils tiennent à manifester leur étonnement de voir soumettre à enquête publique un dossier aussi lourd – des milliers de pages – et aussi engageant pour l'avenir en plein coeur des vacances d 'été et …...... de la « trêve olympique » . C 'est en tout état de cause prêter peu de considération à l'expression citoyenne qui semble n'être considérée que comme une formalité ennuyeuse dont il faut se libérer au plus vite pour pouvoir se consacrer aux choses sérieuses. Les AdB fonderont donc leur contribution sur une étude très lacunaire de l'imposant dossier d 'enquête ; ils se sont concentrés sur l'enjeu environnemental et en ont conclu que les dommages dans ce domaine seront colossaux, que les compensations ne seront pas à la hauteur des destructions et que surtout,celles-ci sont évitables. 1- des dommages environnementaux importants . Comme il est noté dans le dossier d'enquête : la réalisation de ce projet va exiger la consommation de milieux naturels porteurs d'une riche biodiversité ainsi que la fragmentation de plusieurs espaces naturels, îlots d'aménités aux portes d'une zone hyper-urbanisée. C'est ainsi que sont impactés 6 zones humides ( 102 Ha ) des Zones Spéciales de Conservation, des ZNIEFF ( 3 ), des sites Natura 2000 entraînant une demande de dérogation visant 97 espèces protégées – dont certaines à enjeu fort et même majeur – et des habitats naturels - 55 recensés dont 4 humides à enjeu fort et 6 d'intérêt communautaire au titre de Natura 2000 - Est-ce encore raisonnable au jour d'aujourd'hui où l'on documente une baisse drastique de la biodiversité ? 2- des compensations illusoires. En préambule, les AdB suggèrent à Mme&Mrs les Commissaires Enquêteurs, avant de se pencher sur le sujet, de se reporter à une large étude conduite par deux membres du Museum d'Histoire Naturelle et deux universitaires publiée en février 2024; celle-ci montre l'inanité de la démarche de compensation ( C ) qui est systématiquement tournée vers la satisfaction des exigences purement administratives au détriment de l'objectif premier qui devrait être de garantir l'absence de perte nette de biodiversité. https://www.researchgate.net/publication/378226350_La_compensation_ecologique_permetelle_ vraiment_de_tendre_vers_l%27absence_de_perte_nette_de_biodiversite Au cas particulier des AFSB, il apparaît à la lecture du dossier : – que l'Autorité Environnementale s'inquiète du fait que la demande de dérogation n'apporte pas la preuve que les mesures mises en avant par le porteur de projet apporteront un gain net de biodiversité à la hauteur des pertes générées par le projet . Cet avis est confirmé par les conclusions de la commission locale de l'eau du SAGE de l'Estuaire. – que la DREAL estime possible une sous-évaluation des impacts et discutable le choix des milieux à rechercher pour la compensation. – que le porteur du projet reconnaît lui-même une dette écologique sur au moins trois espèces dont une en voie de quasi extinction et faisant l'objet d'un enjeu majeur : le vison d'Europe - la Cistude d'Europe et le crapaud Calamite également inféodés aux milieux humides sont moins menacés bien que faisant l'objet d'une protection forte- – que le CNPN formule un avis très critique sur ces mesures compensatoires qui l'amène à conclure sur un avis défavorable quant à la demande de dérogation d'espèces et d'habitats malgré « la qualité soulignée du dossier soumis » . Il formule un jugement sévère selon lequel les mesures de compensation sont sous-évaluées et conduisent à demander parfois moins de compensation que d'habitat détruit ….. « ce qui au plan de la balance écologique dans une démarche ERC ne peut être accepté ». – la DDTM pour sa part remarque que toutes les surfaces compensatoires n'ont pas encore été trouvées. 3 – des dommages évitables. Plutôt donc que de faire jouer la mesure la moins protectrice du triptyque ERC, mieux vaudrait commencer par le commencement et de voir si ce projet est nécessaire et s'il n'est pas possible de l'éviter ( la meilleure des mesures d 'évitement étant par définition de ne pas faire ). Le préfet Guyot nous répondra ( et nous a déjà répondu ) qu'il est d'utilité publique depuis l'arrêté de 11/2015 prorogé en 2022 ; on peut y ajouter que depuis il a acquis l'onction RIIPM – Raison Impérative d'Intérêt Public Majeur – Il serait de ce fait sanctuarisé. Mais l'utilité publique n'a t-elle pas été perdue en cours de route ? C'est ce que soutiennent associations et collectivités locales ainsi que des particuliers en ayant porté la question devant le Tribunal Administratif de Bordeaux dont le jugement n'est pas encore intervenu à ce jour, la partie attaquée ayant choisi la stratégie de la montre et, partant , le passage en force. Il apparaît en effet selon un document émanant de SNCF Réseau ( diagramme des circulations S4 seulement révélé au public en cours d'année) que les installations existantes sont tout à fait à même d' absorber toutes les circulations en situation de projet telles que projetées par la SNCF et qu'il existe même une réserve capacitaire de 25%. En notant au passage que cette enquête publique environnementale n'aurait jamais du intervenir avant que le litige ne soit purgé au fond, que restera-t-il de l'utilité publique en effet s'il est prouvé au terme de la procédure que la construction d'une troisième voie est inutile ? Pour sa défense, SNCF Réseau se prévaut des études préalables aux débats publics des lignes nouvelles – bientôt 20 ans donc – qui avaient conclu à la « nécessité d'aménager la ligne existante même en l'absence de réalisation des lignes nouvelles » ( p 33 dossier B ). Ces études reposent sur des projections ( sciemment ?) farfelues démenties – le temps ayant passé – par les données actuelles . Les conclusions de l'époque sont ruinées par ce graphique S4. Les Amis du Barthos se prononcent pour ces raisons contre la réalisation des AFSB. Ils demandent à Mme et Messieurs les Commissaires d'émettre un avis défavorable. Ils demandent sans se faire d'illusions au Préfet Guyot de ne pas signer l'arrêté autorisant la destruction d'habitats et d'espèces protégées , pas plus que celle de défrichement d'ailleurs, l'une allant avec l'autre. Les Amis du Barthos J Lacampagne, Président
Lettre à la Commission Européenne
Cette lettre vient compléter la pétition lancée au niveau européen il y a quelques semaines.
Les Amis du Barthos en sont signataires
Bordeaux, le 19 avril 2024, Madame, Monsieur, Nous nous adressons à vous en votre qualité d’expert-e de l’Union Européenne et de décisionnaire pour attribuer des fonds européens pour les aménagements de transport. La société SNCF Réseau sollicite régulièrement auprès de l’Europe un financement au titre du Mécanisme d’Interconnexion en Europe pour le projet GPSO, comprenant les Aménagements Ferroviaires du Sud de Bordeaux (AFSB), les Aménagements Ferroviaires du Nord de Toulouse (AFNT) et les lignes nouvelles Bordeaux-Dax et Bordeaux-Toulouse. Ce projet suscite une intense mobilisation citoyenne depuis sa réactivation politique en décembre 2019, car il est démocratiquement illégitime, comme l’atteste l’enquête publique faite il y a 10 ans : cette enquête était défavorable à 93% des 5502 avis singuliers exprimés et même à plus de 97% si l’on prend en compte les signataires des contributions collectives adressées à la commission d’enquête. Nous nous faisons ici porte-parole de cette mobilisation auprès de vous : ce projet est inutile, voire délétère, aux regards des objectifs de l’Union Européenne en termes de transports et de leur nécessaire décarbonation. De plus, son coût et son financement sont incertains, et la nouvelle taxe créée en France fait l’objet d’une contestation grandissante. Enfin, comme déjà exposé dans la requête soumise à la commission PETI en 2023, ce projet est profondément néfaste aux regards de l’engagement de l’Union Européenne pour l’environnement, et notamment pour la préservation d’habitats et d’écosystèmes remarquables. Nous exposons ci-dessous notre argumentaire, en complément de notre pétition 0628/2023. Nous réitérons ici notre demande, à savoir : nous souhaitons que l’Europe ne finance pas le projet GPSO, qu’il s’agisse des AFSB, des AFNT ou bien des lignes nouvelles. Nous espérons que ce courrier retiendra votre attention et nous nous tenons à votre disposition pour vous exposer plus avant nos motivations. Signataires : - Collectif Alternative LGV Bordeaux Sud - Collectif des Associations de Défense de l'Environnement du Pays-Basque et du sud des Landes (CADE) - Collectif LGV Desrailha - Collectif LGV NiNa (LGV Ni Ici Ni Ailleurs) - Collectif STOP LGV 47 - Association NON LGV Nord Landes et Marsan - Association Les Amis de la Terre (Landes) - Association Les Amis du Barthos (Gironde) - Association Landes Environnement Attitude (LEA) - Association STOP LGV Bordeaux Métropole, Pour les transports du quotidien - Sepanso Aquitaine (fédération d'associations de protection de la nature et de l'environnement dans la région Nouvelle-Aquitaine) ARGUMENTAIRE 1. Les objectifs de report modal et de neutralité carbone, en lien avec les objectifs du Pacte Vert (Green Deal) européen, peuvent être assurés par l’investissement de moyens dans la rénovation des lignes existantes La décarbonation des transports dépend de la capacité collective à changer de mode de transports. Les reports modaux utilisés dans les calculs de SNCF Réseau pour justifier la construction du GPSO dépendent d’hypothèses peu crédibles de trafic de voyageurs (prenant aujourd’hui d’autres modes de transport plus carbonés) et de marchandises (report des camions vers le ferroviaire), hypothèses qui rendraient donc cette nouvelle infrastructure nécessaire. Cependant, au regard des estimations de trafic, les voies existantes suffisent sur l'ensemble de l'itinéraire. Ainsi, au cours d’une interaction de plusieurs mois en 2023 avec SNCF Réseau concernant les Aménagements Ferroviaires du Sud de Bordeaux, un pôle parlementaire girondin a mis en évidence que : « Les documents qui nous ont été transmis par SNCF Réseaux indiquent que les voies existantes seraient suffisantes pour absorber les circulations prévues pour répondre à la fois aux exigences du RER métropolitain et à l’augmentation du trafic TGV et fret remettant ainsi en question la nécessité de la réalisation d'une troisième voie.» L’utilité publique des AFSB n’est donc pas du tout établie avec certitude. Par ailleurs, côté toulousain, un collectif citoyen « La Voie Est Libre » met en doute l’utilité publique des AFNT pour le déplacement de trains express régionaux pour le nord-est de Toulouse. La prorogation d’utilité publique des AFSB fait l’objet d’un recours au tribunal administratif déposé par l’association LGVEA, basée à Saint-Médard-d’Eyrans, avec le soutien en intervention volontaire de la Communauté de Communes Montesquieu ainsi que d’une association de consommateurs spécialisée dans les transports et de la principale association de protection de la nature et de l’environnement de l’ancienne région Aquitaine. Très concrètement, les lignes existantes peuvent être aménagées pour en améliorer le fonctionnement et la capacité de report modal. Sur la ligne Bordeaux-Dax, le projet de LGV ferait 179 km, alors que celle existante fait 147 km, pour un gain de temps inexistant voire négatif. La voie actuelle, d’ores et déjà largement rénovée, pourrait supporter des vitesses de 220 km/h pour peu que l’on supprime la petite dizaine de passages à niveau restant sur le sud de la zone. Cette alternative est faisable rapidement, à moindre coût et permettrait d’améliorer la jonction Bordeaux-Irun à brève échéance. Elle est d’ailleurs portée par 3 maires de grandes villes directement concernées (Bordeaux, Bayonne, Irun), conscients que la liaison Bordeaux- Espagne dépend en plus de l’acceptation politique et de la faisabilité d’une jonction Dax-Irun en LGV. La ligne actuelle fait déjà l’objet de travaux. Une portion de 77 km de voies entre Marcheprime et Ychoux est en travaux pour modernisation. L’enquête publique indiquait un temps de parcours de 53 minutes sur la ligne actuelle rénovée, alors que les données publiées par le conseil régional d’Aquitaine montrent que la nouvelle voie permettrait un temps de parcours de 55 minutes. La ligne actuelle Bordeaux-Toulouse mériterait tout autant des aménagements. Des travaux de réhabilitation similaires pourraient y être menés. Enfin, sur l’axe Paris-Toulouse existe la ligne POLT (Paris, Orléans, Limoges, Toulouse) sur laquelle roulent des trains classiques. Cette ligne traverse le centre de la France et permet de manière effective le désenclavement de certains territoires. Or, cette ligne, qui était en complète déshérence depuis des décennies, fait l’objet d’une réfection, demandée par de nombreux élus et de nombreuses associations. Le report modal vers le train pourrait être amélioré en repensant le cadencement et l'organigramme des trains qui circulent dans le sud-ouest pour augmenter leur taux de remplissage qui est aujourd’hui de seulement 24% en moyenne. Plutôt que la vitesse, c’est à la fois le coût économique, la fiabilité et la ponctualité qui motiveront les personnes à abandonner leur voiture individuelle. Enfin, les chiffres de report modal avancés par SNCF Réseau sont questionnables. L'ancienneté des études de projection de trafic a été soulignée par l'Autorité Environnementale (séance du 7 septembre 2023 portée à la connaissance de la commission PETI) qui a demandé à SCNF Réseau de les mettre à jour. Pour aller dans le sens des remarques faites par l’Autorité environnementale, il existe plusieurs éléments permettant de contester la validité des chiffres de reports modaux modélisés à l’époque de l’étude. En premier lieu, la fréquentation de la navette Paris-Toulouse en avion est en nette décroissance, une des explications étant le recours à la visioconférence depuis la pandémie de Covid19 («La clientèle d'affaires n'est plus là », regrette-t-on dans les rangs de la compagnie.). L’activité de l’aéroport de Toulouse Blagnac n’a pas repris le niveau des activités précédent le COVID. Par conséquent, le report modal avion vers LGV sur le trajet Toulouse-Paris ne peut plus être comptabilisé de la même façon dans la décarbonation des transports associée au GPSO (axe Paris-Toulouse). Air France annonce d’ores et déjà la fermeture de la navette Toulouse-Orly pour 2026, soit bien avant la date annoncée de la mise en service du GPSO. Et même si d’autres compagnies prenaient le relais, le transport aérien aura encore réduit ses émissions brutes en ayant recours à des carburants renouvelables d’ici l’éventuelle mise en service de la LGV. Le document de RFF initial fait également état de report modal avion vers LGV pour les voyages vers l’Espagne. Ce report modal interroge car le gain de temps prétendu de 15 minutes par rapport au déplacement actuel sur l’axe Bordeaux-Dax n’est pas de nature à changer les habitudes des personnes. En second lieu, la projection de report modal de la route vers la LGV est également questionnable, étant donné que les prix ont fortement augmenté (sur l’axe Paris-Bordeaux, qui est l’axe fréquenté pour aller à Toulouse et en Espagne via Dax) et un report vers l’autoroute est observé, c’est donc l’inverse de ce qui est attendu qui est effectivement observé. L’hypothèse de report modal sur les grands trajets doit donc être revue, au regard des données socio-économiques actualisées. En tout état de cause, d’ici l’ouverture éventuelle des LGV au trafic, la mutation du parc automobile vers le tout électrique aura réduit drastiquement les effets du report route-rail en termes de réduction des émissions de CO2. Enfin, concernant le fret ferroviaire, la construction de lignes LGV en France, et le doublement des lignes ferroviaires, généralement inter-cités, qui existent sur les mêmes trajets, n’a pas permis d’enrayer la chute du fret ferroviaire sur les dernières décennies. Constat est fait qu'aucune LGV en France n'a permis le report modal du fret, de la route vers le rail. En revanche, le fret ferroviaire a globalement diminué. La ligne actuelle entre Bordeaux et Dax est de moins en moins saturée : en effet, en 2006, il passait 32 trains de fret tous sens confonds entre Bordeaux et Dax, ils ne sont plus que 14 aujourd’hui, alors que l’on affirme sa priorité. Le projet de démantèlement de SNCF Fret n’améliorera pas la situation. Une DUP a été signée par le secrétaire d’Etat aux transports pour une autoroute ferroviaire entre Bayonne et le Nord de la France. 5 mois plus tard, le même secrétaire d’Etat l’annulait. Les raisons du déclin sont notamment liées à la désindustrialisation de la France (notamment industries lourdes) ainsi qu’à la concurrence du transport routier jugé plus souple. En effet, les choix politiques effectués sont en cause : l'alternative d'autoroute ferroviaire fait monter les camions sur le train, les coûts en sont plus élevés que le transport routier par camions pour lequel l'idée de taxe spécifique a été abandonnée ; l'abandon du "wagon isolé" et des rails dédiés au pied des entreprises a réduit la souplesse d'accès ; l'intermodalité n'est pas respectée: ce n'est pas le choix du containeur embarqué (combiné par caisse), multimodal lui, qui a été fait en préférant faire monter les camions sur les trains. Il est donc extrêmement problématique que des élu.es puissent arguer du report modal camion vers fret ferroviaire pour justifier la construction de ces deux nouvelles lignes alors que celles qui desservent déjà les mêmes destinations sont très loin de la saturation et le seront d’autant moins que l’Europe vient récemment de décider d’autoriser la circulation de méga camions, concurrents directs du transport ferroviaire. Vraiment comment oser parler de report modal vers le fret et le train quand en parallèle, la mise à 2x3 voies de l’A63 au sud de Bordeaux est à l’étude ? Les lignes existantes permettent de remplir les objectifs de l’Union Européenne, et le GPSO est même contre-productif au regard des objectifs de l'UE. Les LGV ne ciblent en effet qu'une infime partie des trajets effectués par les voyageurs : moins de 6% des trajets se font sur LGV. Ce ne sont pas les trajets du quotidien pour la plupart des personnes. Ainsi en termes de report modal, elles ne correspondent pas aux objectifs. Par ailleurs investir dans les LGVs revient à fragiliser la totalité du réseau existant à l’échelle européenne, pays situés à l’est de l’Europe inclus. Or, le bon état effectif de ce réseau existant permettrait une décarbonation effective de nombreux transports entre villes petites et moyennes, d’autant plus que la situation est loin de la saturation des lignes. Ainsi la ligne Bordeaux-Dax n’est utilisée qu’à 40% au point le plus contraint (embranchement de Biganos-Facture). 2. Le plan de financement du GPSO est contesté en France Le financement du GPSO dont le coût annoncé en 2020 est de 14 milliards d’euros reposerait sur une participation de 40% par l’Etat, de 40% par les collectivités territoriales et de 20% par l’Europe. Au printemps 2022, 81 élu-e-s, de Nouvelle-Aquitaine et d’Occitanie, ont déposé ensemble un recours au Tribunal administratif de Toulouse pour en contester la légalité et en demander l’annulation. Le plan est contesté tant sur le fond que sur la forme : le budget qui sera finalement engagé par les collectivités est inconnu, et les délibérations se sont faites de manière précipitée. Un second recours contre le plan de financement a été déposé par des associations et par des citoyens, avec la même crainte sur le montant que devront finalement engager les collectivités locales. Les fonds dégagés pour le GPSO viendraient notamment de la création de nouvelles taxes : 2340 communes situées à moins de soixante minutes en voiture d'une gare desservie par la future ligne à grande vitesse Bordeaux-Toulouse ou Bordeaux-Dax, sont concernées depuis 2023 par une taxe spéciale d’équipement (TSE) visant à financer le Grand Projet Sud-Ouest (GPSO). Il s’agit d’une taxe additionnelle aux taxes locales, à savoir les taxes et cotisations foncières payées par les particuliers et les entreprises ainsi que la taxe d’habitation sur les résidences secondaires. À partir de 2024, une taxe spéciale complémentaire sur les contributeurs assujettis à la cotisation foncière des entreprises (CFE) est également créée, ainsi qu’une taxe additionnelle à la taxe de séjour. Ces taxes ne sont pas fixes et seront réévaluées, payables pendant 40 ans. La taxe TSE fait l’objet d’une contestation sociale. En effet, les communes rurales du Sud-Ouest se verront imposer une charge financière supplémentaire pour financer des infrastructures de transport principalement avantageuses pour les habitants de certaines grandes métropoles, sans pour autant voir s'améliorer directement l'accessibilité ferroviaire pour leurs propres résidents. Un refus organisé de paiement de ces taxes n’est pas exclu dans les prochains mois. 3. Le GPSO aurait des conséquences désastreuses d’un point de vue environnemental Comme expliqué dans la pétition 0628/2023 défendue devant la commission PETI, le projet de GPSO aurait un très lourd impact d’un point de vue environnemental. En effet, ce projet de construction traverserait et endommagerait gravement des habitats d’intérêt pour l’Union européenne. Huit sites Natura 2000 seraient traversés par le GPSO. Le triangle ferroviaire de Bernos-Beaulac menacerait directement l’équilibre d’un site Natura 2000 abritant une forêt ancienne et une biodiversité exceptionnelle, dont la survivance dépend d’un microclimat particulier. Aucune étude d’impact de la modification potentielle de ce microclimat par le projet GPSO n’a été réalisée. Ce projet contreviendrait donc aux dispositions du droit de l’environnement de l’Union et aux engagements pris par cette dernière en faveur de la protection des forêts primaires et anciennes de l’Union, ainsi que de la flore et de la faune sauvages menacées. Les nuisances environnementales ne concerneraient pas que les zones de chantier, en effet depuis la rédaction de la pétition, des inquiétudes liées à l’exploitation de nombreuses zones de carrières pour alimenter le chantier en matériaux ont également surgi. La totalité des impacts environnementaux directs et indirects de ce projet n’a pas été évaluée. Le projet porterait également atteinte à la bonne qualité des ressources en eau potable de la zone concernée ainsi qu’à la protection des aquifères de surface et souterrains, en violation des dispositions de la législation de l’Union. En effet, le projet GPSO entrainerait la construction de nombreux ouvrages d’art non courants perturbant le fonctionnement hydraulique des zones traversées. La pollution des eaux de surface pendant les travaux, comme pendant d’autres travaux de ligne LGV, est à craindre. Le projet serait également incompatible avec les engagements de l’Union en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre, de sobriété énergétique et de promotion de la séquestration naturelle du carbone. La France décline ses ambitions climatiques sous la forme d’une Stratégie Nationale Bas Carbone (SNBC) pour laquelle elle s’engage à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 40% en 2030 par rapport à 1990. Se sortir de la dépendance aux énergies fossiles s’accompagne nécessairement de sobriété énergétique et le plan de sobriété énergétique français a pour ambition de réduire de 40% la consommation d’énergie. Or, le projet GPSO revient à émettre une quantité massive de gaz à effet de serre dans l’atmosphère d’ici à 10 ans, conduit à favoriser un mode de transport très énergivore et détruit des espaces forestiers qui pourraient capter du carbone. De plus, la très grande vitesse à plus de 300 km/h est sur-consommatrice d’énergie. Le TGV sur LGV est donc un choix dépassé qui, pour quelques minutes gagnées, ne respecte pas l'impératif de sobriété énergétique. Enfin, le choix de la métropolisation avec des gares intermédiaires excentrées va conduire à utiliser plus la voiture et le transport routier afin de rejoindre ces gares ou haltes LGV, contrairement à l'utilisation des gares existantes en villes moyennes sur la voie ferrée actuelle puisque celles-ci sont implantées dans les bassins de vie.
Avril 2024
LGV info 25 & 26 mai La Sarabande 2
Suite à une première Sarabande en Gironde en septembre organisée par LGV NINA, les collectifs membres de LGVNONMERCI en lutte contre la ligne grande vitesse Dax-Bordeaux-Toulouse vous donnent rendez vous en Lot et Garonne.
STOPLGV47 vous prépare deux jours de mobilisations festives, familiales et citoyennes les samedi 25 & 26 mai
PROGRAMME
La vélorution accompagnée du convoi motorisé partira de Saint Michel de Castelnau (33) à 9h. Puis Casteljaloux, son marché, ses prises de parole d'élu;e;s et de spécialistes, ses musiciens...
12h45 : Pindères. Restauration, conteuse, musique et débats.
Passage à Pompogne pour une visite naturaliste pour finir en musique, fête, concerts, village associatif et soirée d'échanges à Fargues sur Ourbise et possibilité de camping .
Dimanche 26 mai, départ de Fargues à 10h. Passage par Le Placiot. Déjeuner à Montgaillard. La Sarabande se terminera en beauté et détermination à Vianne avec à nouveau concert, balade & prise de paroles des collectifs & assos .
certains éléments peuvent changer en fonction de la météo
Plus d'info : http://www.lgvnonmerci.fr/sarabande/lasarabande2@mailo.com
Mai 2024
LGV info 25 & 26 mai La Sarabande 2
Après la Sarabande de Gironde de septembre 2023 : la Sarabande de Lot-et-Garonne !
580, c'est le nombre d'exploitations agricoles qui seront amputées de leur terres ou coupées en deux par le GPSO/LGV, dont 25 seront complétement détruites (source Enquête Publique). En tout c'est 1500 hectares de terres nourricières qui sont menacées de destruction par la LGV Bordeaux Toulouse/Dax. Quand on sait qu'un hectare, cultivé en blé tendre, permet de produire environ 25 000 baguettes. Il est encore temps de dire non, les 25 et 26 mai => Sarabande 2 dans le Lot et Garonne (47), un des départements agricoles les plus touchés !
Plus d'info :
http://www.lgvnonmerci.fr/sarabande/ lasarabande2@mailo.com
Les étapes sont prévues pour être praticables à vélo
Avril 2024
Samedi 20 avril La GRANDE VADROUILLE
gare de CADAUJAC,
Rassemblement contre le projet GPSO
(LGV-AFSB) et pour les trains du quotidien
Plus de trois cents personnes ont répondu à l'appel.
Tout au moins sur le terrain administratif. Après l’enquête publique qui s’est déroulée du 6 novembre au 5 décembre, sur le volet des compensations environnementales, la commission vient de rendre un avis favorable au projet des Aménagements ferroviaires au nord de Toulouse (AFNT), premier maillon en Occitanie de la LGV, dont les travaux vont donc pouvoir démarrer prochainement. « Au printemps », indique la préfecture interrogée sur ce point et qui maintient l’échéance de mise en service de 2031 pour ces aménagements et 2032 pour la LGV de Bordeaux à Toulouse. Le projet vise à doubler le nombre de voies, qui passeront à quatre, entre Saint-Jory et Toulouse sur 19 km. Le but étant de faire passer les TGV tout en augmentant les circulations de TER et, à terme, de RER dans le nord de l’agglo dont les routes sont, comme dans toute la périphérie, saturées aux heures de pointe. Le débat de Lespinasse Aujourd’hui, ce chantier de 900 M€, dont l’exécution relève de la SNCF Réseau, comprend cinq haltes ferroviaires : Saint-Jory ; Fenouillet-Saint-Alban ; Lacourtensourt ; Lalande-église et route de Launaguet. La commission d’enquête n’émet aucune réserve (qui aurait eu un caractère obligatoire) mais elle formule quatre recommandations, à commencer par l’étude de faisabilité d’une halte à Lespinasse. Une halte demandée avec insistance par la commune mais aussi par Toulouse Métropole qui a voté un vœu en ce sens. Le débat sur ce sujet n’est donc pas clos. L’avis favorable, qui s’appuie sur les 162 contributions de l’enquête, qui a par ailleurs totalisé 3 084 visites du registre numérique, n’était pas évident. Le projet avait reçu un avis défavorable du Conseil national de protection de la nature. Et, peu de temps avant le lancement de l’enquête publique, l’Autorité environnementale avait refusé de se prononcer sur un dossier jugé « obsolète, incomplet et non conforme au code de l’environnement ». Face à ces réserves, les commissaires enquêteurs préconisent « une concertation la plus étroite » possible entre les divers acteurs « pendant les travaux et pour l’aménagement de l’environnement des gares ». Ils suggèrent d’améliorer « la prise en compte des nuisances sonores des riverains » et enfin « d’actualiser les calculs de bilan carbone » pour prendre en compte les reports de la voiture vers le train avec la création du RER. Le doublement des voies Saint-Jory-Toulouse, outre l’arrivée de la grande vitesse, permettra une avancée du projet de RER qui se heurte, pour l’heure, à un coût d’investissement colossal. L’avis positif annonce aussi, pour les riverains, un énorme chantier qui verra la démolition de nombreuses constructions voisines des voies ferrées. « L’organisation des travaux sera définie après échanges avec les entreprises », indique pour l’heure la préfecture.
La commission d'enquête publique sur le volet environnement des Aménagements ferroviaires au nord de Toulouse, premier maillon de la LGV autour de la Ville rose, a donné un avis favorable au projet dont les premiers travaux vont démarrer prochainement.
La voie est libre pour la LGV au nord de Toulouse.
Janvier 2024
Janvier 2024
Mardi 16 janvier, des opposants au Grand Projet du Sud-Ouest (GPSO) ont organisé un blocage symbolique du chantier préparatoire aux Aménagements Ferroviaires du Sud de Bordeaux (AFSB) à St-Médard d'Eyrans, commune où devrait se raccorder la nouvelle LGV Bordeaux-Toulouse. Leur but est de questionner le commencement des travaux, alors que le projet est contesté démocratiquement dans son ensemble depuis des années, que son financement est mis en cause juridiquement et que de nombreuses alertes ont été successivement lancées sur ses conséquences environnementales. Dès 7 heures ce mardi matin, une cinquantaine d'opposants au Grand Projet du Sud-Ouest, membres de collectifs girondins et lot-et-garonnais et membres de l'inter-collectif LGVNONMERCI, se sont rassemblés devant la gare de St-Médard d'Eyrans. Ils ont commencé par distribuer des tracts aux voyageurs et aux automobilistes subissant les déviations du chantier dans le but de les informer sur le projet et sur les travaux à venir. Les militants se sont ensuite dirigés pacifiquement vers le chantier en cours. Ils ont partagé café et viennoiseries avec les ouvriers présents sur place, et leur ont fait part de leurs arguments, le but étant de stopper symboliquement le déroulement du chantier. A 15h cet après-midi le blocage est toujours en cours, et le maire de Saint-Médard d’Eyrans vient de rejoindre les opposants. Par ces différentes actions, les opposants au GPSO entendaient ainsi poursuivre leur travail d’information sur le GPSO en direction de la population. Ils souhaitaient également alerter sur la question de la légitimité du commencement des travaux étant donné que l’enquête publique environnementale sur les AFSB n’a pas été menée : celle-ci ne doit pas avoir lieu avant le printemps prochain. Le début des travaux est d’autant plus contestable que des recours sont toujours en cours contre le projet. L’un des recours concerne la prolongation de la déclaration d’utilité publique. Deux autres recours concernent le financement du projet. Cette action des collectifs fait suite à l'enquête entreprise fin 2023 par des élus opposés au GPSO, qui se sont en effet réunis avec le porteur du projet – SNCF Réseau – afin d’examiner en détail la justification des AFSB. SNCF Réseau n’a pas été en mesure de justifier les chiffres de voyageurs projetés sur la ligne de TER - chiffres avancés pour justifier leur construction. Plus que jamais, les AFSB apparaissent pour ce qu’ils sont : un cheval de Troie des LGV du Sud-Ouest. Ils sont "vendus" par leurs promoteurs comme nécessaires au RER métropolitain, mais les enquêtes approfondies démontrent qu'ils sont inutiles, ruineux pour les finances publiques et désastreux pour l’environnement des communes traversées. Actant que les AFSB ne peuvent être justifiés, huit parlementaires girondins de toutes étiquettes politiques – 5 sénateurs sur 6 en Gironde (Nathalie Delattre, Hervé Gille, Laurence Harribey, Florence Lassarade, Monique de Marco), et 3 députés sur 12 (Sophie Mette, Loïc Prudhomme, Nicolas Thierry), ainsi que deux maires de Gironde, Christian Tamarelle pour Saint-Médard d’Eyrans et Jacqueline Lartigue pour Bernos-Beaulac, ont demandé un moratoire sur le GPSO, notamment pour s'opposer au financement du GPSO et des AFSB par Bordeaux Métropole. Ce moratoire vient s’ajouter à l’avis précédemment émis en 2023 par les maires de Bordeaux, de Bayonne et d’Irun qui sont favorables à la rénovation des lignes existantes qui sont non modernisées, non mises aux normes et non saturées. Plus de 500 elus soutiennent cette idée de rénovation des voies existantes. Alors que des élus contestent l’utilité publique des AFSB, alors que les usagers des TER et Intercités voient tous les jours leurs conditions de transport se dégrader, alors que la décarbonation des transports des habitants des territoires ruraux de la Vallée de la Garonne et d’ailleurs, désertés par les services publics, se pose : pourquoi se précipiter à entreprendre ces jours-ci les premier travaux d'un projet vieux de 30 ans qui ne répond pas aux besoins de la majorité des voyageurs ? Les collectifs opposés au GPSO font le constat d’un passage en force des porteurs du projet et considèrent 2024 comme une année décisive : celle d’un vrai débat sur les transports ou bien celle d’une nouvelle accélération anti-démocratique de grands projets d’infrastructure dont la France n’a nul besoin. Dans le cadre d'une approche démocratique active, les opposants au projet demandent un moratoire global sur le projet. Ils demandent, entre autres : l'arrêt des travaux l'étude comparative de la solution "gare origine-terminus à Beautiran" et de la mise en place du système IPCS (banalisation signalisation) sur le tronçon Bordeaux-Beautiran à la place des AFSB un débat démocratique sur les différentes options de transport entre Bordeaux et l'Espagne et entre Paris et Toulouse, en incluant la réfection de la ligne POLT dans la réflexionPlus d'informations concernant ces prochaines dates sur lgvnonmerci.fr. une réactualisation des budgets des différentes solutions une réactualisation du bilan carbone des différentes options au vu de la législation actuelle avec prise en compte du SCOPE 3
Stop au Grand Projet Ferroviaire du Sud-Ouest :
blocage des AFSB et demande de moratoire
L’opposition au Grand Projet ferroviaire du Sud-Ouest s’affirme sur le terrain : des opposants bloquent symboliquement le chantier en cours à St-Médard d’Eyrans près de Bordeaux.
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1- le premier déposé en avril 2022 devant le Tribunal administratif de Toulouse; il vise l'annulation du plan de financement du GPSO; il est porté par 70 requérants individuels - dont 7 de nos adhérents - et 9 associations - dont les AdB - Nous avons reçu les mémoires en réponse de nos adversaires dont les principaux qui sont ceux de l'État, de SNCF Réseau, de la Nouvelle Aquitaine, de la Communauté de Communes d'Agen et de Bordeaux Métropole. A notre tour, nous y avons répondu par un mémoire en réplique déposé mercredi 22/11, date fixée par le Tribunal pour clôturer son instruction. Il est vraisemblable que le Tribunal ordonnera une réouverture de cette instruction pour une période à fixer de sorte à permettre à nos adversaires de répondre. On peut espérer raisonnablement un jugement au cours du premier semestre 2024. 2- le second recours a été déposé par LGVEA en novembre 2022 au Tribunal Administratif de Bordeaux contre la prorogation de la Déclaration d'Utilité Publique des AFSB ( aménagements au sud de Bordeaux jusqu'à St Médard d' Eyrans) . Nous avons déposé sous le nom de 2 Associations et de 5 personnes physiques un mémoire en intervention volontaire au soutien de la requête de LGVEA en décembre. Nous y développons des arguments complémentaires de ceux de LGVEA . Pour l'heure, il n'y a pas de réponse de la partie adverse - l'État - qui semble jouer la montre sans que le Tribunal s'en émeuve. D'autres pistes juridiques sont envisageables et en cours d'évaluation. Jacques Lacampagne, les Amis du Barthos
Un point sur les actions en justice
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81 élus ont fait un recours fin 2021 contre le plan de financement du GPSO ; pas de nouvelles pour l’instant. Un recours d’asso et 70 requérants individuels sur le même sujet est en cours.
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Un 3e recours contre la DUP par LGVEA et SEPANSO est en cours (prolongation sans enquête publique)
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Dépôt d'une requête auprès de la commission européenne, en vue du lancement d'une pétition contre le financement par l'UE du projet : audition à Bruxelles le 23 octobre prochain, à 15h
ANGLETERRE : 41 milliards d'euros économisés
Le Premier ministre britannique a annoncé l'abandon d'une partie du projet de ligne de train grande vitesse baptisée HS2. Le budget de cette infrastructure s'est envolé en dix ans, accusant un surcoût de 60 milliards de livres. Initialement évalué à 37,5 milliards de livres en 2013
« À sa place nous réinvestirons chaque penny, 36 milliards de livres , dans des centaines de nouveaux projets de transports », a-t-il assuré
Ils ont dit :
"Il y a comme toujours des procrastinations et des hésitations autour du projet.... mais cette LGV est un vrai enjeu écologique."
Alain Rousset, président Région Nouvelle Aquitaine le vendredi 11 décembre au micro de France 3 Aquitaine, "j'appelle à la responsabilité des élus"
« Je ne vais pas nier que ce sont des terres agricoles en moins, ou qu’il y aura des impacts sur des villages ou sur des populations, pour autant, le bénéfice de la LGV est clairement et très largement positif »
Carole Delga, présidente Région Occitanie le vendredi 29 octobre, en critiquant les « petits égoïsmes » du maire EELV de Bordeaux,
ET POURTANT
Avis de l'Autorité environnementale
Le 7 septembre, une autorité indépendante de dix experts, sollicitée par le ministère de l’Écologie, s'est réunie à la Défense pour rendre un avis sur le GPSO comme pour chaque projet d’infrastructure soumis à une évaluation environnementale.
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Extraits de l'avis de L’autorité environnementale et les "Insuffisances du dossier"
..."le dossier, en se focalisant sur une approche réglementaire datée, est incomplet sur de multiples questions de fond (artificialisation,
gaz à effet de serre, milieux naturels) et ne permet pas d’informer le public sur l’évolution du projet et de ses impacts, alors qu’il n’a pas été associé à l’élaboration du projet depuis la première enquête publique en 2014"
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....Il ressort de la lecture des pièces du dossier et des échanges avec le maître d’ouvrage, confortés par sa décision explicitée au § 1.2, que l’étude d’impact globale n’a pas été actualisée...
...Les informations ne sont pas datées, mêlant des données récentes relatives aux AFSB et aux AFNT à des données de l’étude d’impact initiale de 2013 ; de surcroît, la pièce 4.12 ne respecte pas la forme d’une étude d’impact."...
...Compte tenu du choix du maître d’ouvrage de considérer le projet « GPSO dans son ensemble », le dossier est incomplet. La présente partie présente de façon non exhaustive ses insuffisances majeures au regard de la règlementation et de l’information du public...
...Tant pour les aménagements ferroviaires au nord de Toulouse que pour le projet GPSO, le contenu du projet est insuffisamment analysé et n’est, à ce stade, pas complet.
2.5.3 Milieux naturels
À ce stade, le dossier n’apporte aucun élément pour démontrer qu’il n’existe aucune autre solution satisfaisante aux destructions des milieux naturels,...
...l’absence de mise à jour à cette dernière échelle, alors que de nombreuses données font défaut ou sont obsolètes (bientôt dix ans), conduit l’Ae à constater que le dossier, en se focalisant sur une approche réglementaire datée, est incomplet sur de multiples questions de fond (contenu du projet,
artificialisation, gaz à effet de serre, milieux naturels)...
L’Ae ne pourra émettre un avis sur ce dossier que s’il lui est de nouveau présenté avec une étude d’impact actualisée
https://www.igedd.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/230907_afnt_gpso_delibere_cle21498b.pdf
Et ...encore un nouveau revers
SNCF Réseau avait déposé une demande d'autorisation environnementale en vue du démarrage des travaux au nord de Toulouse.
Cela vient de lui être refusé par le Conseil National pour la Protection de la Nature qui a rendu un avis défavorable assorti de motivations relativement dures.
La Sarabande
Les 22-23-24 Septembre 2023 de Bordeaux à Saint-Michel de Castelnau : grand convoi combatif et festif contre les LGV du Sud-Ouest, des portes de Bordeaux au cœur de la Vallée du Ciron !
Rejoignez la sarabande les 22/23/24 septembre le long du tracé de la LGV.
Depuis Bordeaux jusqu’au cœur de Vallée du Ciron, avec le nœud ferroviaire de Bernos-Beaulac, c’est le magnifique territoire sud-girondin, riche de ses zones humides, rivières et sources que nous défendrons contre des tonnes de bétons.
Les collectifs et les associations opposés au GPSO vous invitent à rejoindre largement les différents convois organisés
RENDEZ - VOUS
22,23,24 septembre
le programme
La colère des viticulteurs
Face à la menace représentée par la mise en service de la Ligne à grande vitesse Bordeaux/Toulouse. Les viticulteurs dénoncent l'emprise des lignes sur leurs terres. Pour eux, c'est tout un écosystème et une économie qui sont menacés.
Des propriétés amputées, des hectares menacés, un horizon bouché et un cadre de vie irrémédiablement bouleversé...
« C’est lamentable, on s’attaque à la biodiversité, au milieu agricole,viticole, forestier » s
selon Michel Lopez, président de la LGVEA, association d'opposants au projet
LGV: Les viticulteurs opposés au tracé • ©France télévisions
Rencontre inter-départementale du 3 juin contre le GPSO
appel des collectifs
appel de la SEPANSO
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Nous vous invitons à participer aux rencontres organisées le 3 juin à Saint-Médard-d'Eyrans, commune menacée à la fois par les AFSB (*) et la construction des lignes nouvelles.
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LE GPSO EST UN PROJET RINGARD imaginé à l'époque où le minitel était symbole du progrès et où on mesurait mal les risques de changement climatique et d'effondrement du vivant.
Faire passer par Bordeaux les voyageurs allant de Toulouse à Paris pour leur faire gagner quelques minutes est tout aussi absurde que créer une ligne nouvelle vers Dax, plus longue de 32 kilomètres que la ligne actuelle.
C'est vouer à l'abandon la ligne historique POLT (Paris Orléans Limoges Toulouse) et enclaver le Limousin.
C'est donner la priorité à la vitesse plutôt qu'à la desserte des territoires.
C'est une prime aux métropoles au détriment du monde rural.
Ce sont 4830 hectares d'emprise dans la forêt, les terres agricoles et les milieux naturels, impactant des centaines d'espèces animales et végétales dont certaines sont en mauvais état de conservation.
Ce sont 327 km de lignes nouvelles fragmentant les territoires.
Ce sont 8 sites Natura 2000 impactés et la vallée du Ciron balafrée dans sa longueur.
Ce sont plusieurs millions de tonnes de CO2 dégagées dans l'atmosphère par le chantier.
Ce sont 54 millions de mètres cubes de matériaux déplacés, dont 30 millions importés par la route.
C'est un gaspillage énergétique honteux, avec une énergie de traction multipliée par 4 en passant de 160 km/h et 320 km/h.
C'est un chantier bouleversant les territoires et la vie de leurs habitants pendant près de 10 longues années.
C'est une dépense chiffrée à 14,3 milliards en 2020 et une taxe injuste frappant aussi bien ceux qui ne vont jamais à Toulouse ou à Paris que ceux qui subiront les nuisances.
C'est surtout un projet qui méprise les intérêts légitimes des générations qui nous succéderont.
Vous trouverez ci-joint l'affiche de l'évènement où la présence de nombreux opposants à la destruction de notre environnement serait un signal fort adressé à ceux qui sont sourds aux alertes des scientifiques et qui voudraient que rien ne change dans leur façon de voir le monde.
Cette journée d'actions n'est pas la première et ne sera pas la dernière. Chacune est importante. Nous comptons sur votre soutien. Nos enfants nous remercieront.
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- Les TER omnibus Bordeaux-Langon, contraints d'emprunter une voie unique où un train doit être arrêté en gare pour qu'un autre puisse le croiser en abaissant sa vitesse à 30 km/h au niveau des aiguillages, perdront environ 7 minutes par trajet. Et bien entendu, tout retard se répercutera sur les trains de l'autre sens, en dégradant considérablement la régularité de l'ensemble.
- Bien que SNCF Réseau affirme que les AFSB permettraient le passage de 54 allers-retours alors que la capacité actuelle de la ligne n'est que de 49, on notera qu'en plus de coûter des heures de temps de parcours supplémentaires chaque mois aux usagers de la ligne, ces 5 AR supplémentaires coûteraient environ 1 milliard au contribuable pour 12 kilomètres. Ceci sans compter les huit années de travaux cauchemardesques imposés aux riverains et usagers de la ligne, avec une interruption du trafic durant 83 jours et des trajets rallongés de 8 à 10 minutes pendant la durée des travaux.
À titre de comparaison, un simple aménagement de la gare de Beautiran en gare origine terminus offrirait des capacités comparables et des meilleurs temps de parcours Langon-Bordeaux pour un coût au moins 25 fois inférieur et des nuisances infiniment moindres...
Janvier 2023
APPEL Les maires de Bordeaux, Bayonne et Irun lancent un appel pour une modernisation urgente de la ligne ferroviaire entre Bordeaux et Irun
Un arrêté a été publié le 31 décembre 2022 avec la liste des communes soumises à la taxe spéciale: 2340 communes impactées où les habitants seront assujettis à ce nouvel impôt dès 2023 (détails en PJ)
Le gouvernement va déposer très prochainement un nouveau dossier de demande de financement du GPSO auprès de la commission européenne.
Face à ces menaces, il est plus que jamais indispensable de réagir vigoureusement !
Les maires de Bordeaux, Bayonne et Irun lancent un appel pour une modernisation urgente de la ligne ferroviaire entre Bordeaux et Irun appel.bordeauxbayonneirun@gmail.com que chacun.e peut soutenir en tant qu’élu, responsable associatif ou simple citoyen (appel en PJ)
En obtenant la modernisation de la ligne existante entre Bordeaux et Irun, le financement européen n’a plus de raison d’être et c’est le montage financier de l’ensemble du projet GPSO qui vacille.
L’impôt LGV imposé aux habitants des 13 départements concernés soulève l’indignation des élus et des citoyens.
Le rassemblement se déroulera le samedi 28 janvier à 14h à l’Athénée municipal de Bordeaux, place St Christoly (et devant l’entrée s’il y a trop de monde pour rentrer dans la salle).
A l’issue des prises de parole, un cortège se formera en direction de la préfecture où une délégation demandera audience à Madame la Préfète.
"Il y a urgence à rénover la ligne existante ferroviaire de Bordeaux à Irun " déclarent les trois maires de Bordeaux, Bayonne et Irun dans un appel commun le 3 janvier après leur rencontre du 17 décembre 2022.
" A ce jour, le projet dit « LGV/GPSO », présenté comme la seule perspective, n’est pas crédible, car la prolongation vers l’Espagne n’est ni programmée, ni finançable....
lire l'appel
Archives
2022
Avant la fin de l'année 2022,
un mémoire en intervention volontaire a été déposé par le président et le vice-président des AdB devant le Tribunal administratif de Bordeaux.
Par arrêté du 26 septembre 2022, la préfète de Gironde a prorogé de 5 ans la Déclaration d'Utilité Publique des Aménagements Ferroviaires du Sud de Bordeaux du projet GPSO. L'association sœur LGVEA de Saint Médard d'Eyrans a intenté un recours en annulation devant le Tribunal Administratif de Bordeaux. Les AdB n'étaient bien-sûr pas habilités en tant que tels à agir compte tenu d'une compétence géographique limitée à la CDC du Bazadais ; ils se seraient vus refuser par le TA un quelconque intérêt à agir.
Pour autant il aurait été dommage de ne pas venir au soutien du recours déposé par LGVEA ; aussi le Président et le Vice-Président des AdB, disposant d'une adresse à Bordeaux, se sont engagés en tant que personnes physiques aux côtés de deux associations ( Trans'Cub et SEPANSO Gironde ) et de trois autres personnes physiques . Ils ont produit un mémoire en intervention volontaire de nature à consolider les arguments de la requête initiale tout en développant des moyens nouveaux complémentaires. Jacques Lacampagne
Environ 250 personnes à Feugarolles dans le Lot et Garonne, malgré le froid et le brouillard.
300 personnes à Saint Macaire le samedi 23 octobre
Environ 300 personnes se sont retrouvées à l’appel du collectif LGV Nina (ni ici, ni ailleurs), ce samedi à Saint-Macaire dans le Sud-Gironde pour manifester contre le projet GPSO. Associations, élu.e.s, habitants, rejoints par des cheminots se sont retrouvés pour dénoncer ce projet insensé qui va entraîner un gaspillage d'argent public (14 Milliards prévus) alors que les budgets dégagés pour les trains du quotidien ne peuvent suffire à en assurer la maintenance et encore moins la rénovation si bien que les élus présents craignent de ne pouvoir conserver "ce service de proximité" indispensable pour la vie et l'attractivité du territoire.
Et maintenant ?
Une mobilisation "plus importante de la population"
a été réclamée par le président du collectif.
photo AdB J.Lacampagne
500 personnes à Langon le samedi 1 octobre
500 personnes se sont retrouvées à Langon le samedi 1 octobre pour dire « NON aux LGV, OUI aux Trains du quotidien »
rassemblées à l'initiative des élus de Sud-Gironde et rejointes par les associations du Sud-Ouest dont Les Amis du Barthos, LEA, LGVEA, TGV en Albret, Sauvegarde des Landes et Coteaux de Gascogne, Cade, Nina, .., ainsi que le Collectif Bx-Métropole, Trans’Cub, la Sepanso...
Elles ont dénoncé ce projet dépassé, climaticide, inutile et dévastateur et d’un coût exorbitant (au moins 14 milliards d’euros).
Le président de la Sepanso, vice-président des Amis du Barthos, Philippe Barbedienne, a insisté sur le « gaspillage énergétique » du projet : « Un TGV lancé à 300 km/h consomme trois fois plus qu’un train normal. »
Le maire de Bordeaux, Pierre Hurmic, n’ayant pas pu se déplacer sa lettre a été lue devant la sous-préfecture. Il a annoncé plusieurs rendez-vous dont un avec le PDG de la SNCF et a demandé une audience à la première ministre - retrouver la lettre ci-dessus
photo AdB les élu.e.s devant la préfecture de Langon
Invitation à la manifestation du samedi 1er octobre 2022
La construction des lignes à grande vitesse Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax, dont la seule finalité est de faire rouler les TGV deux fois plus vite avec un énorme gaspillage d’énergie électrique, se ferait au détriment de dépenses plus utiles et en sacrifiant 4800 hectares de forêt, terres agricoles, espaces naturels, zones humides, sites Natura 2000, etc.
Avec la LGV vers Dax, un voyageur allant de Bordeaux à Dax ferait 30 km de plus qu’aujourd’hui, tout en dépensant 4 fois plus d’électricité par kilomètre à 320km/h sur la LGV, qu’à 160 km/h sur la ligne actuelle. Avec la LGV Bordeaux-Toulouse, un voyageur allant de Paris à Toulouse ferait 150 km de plus en passant par Bordeaux qu’en prenant la ligne historique POLT par Orléans et Limoges tout en consommant énormément plus...
C’était peut-être envisageable il y a 25 ans mais ceci n’est plus acceptable en 2022 !
À l’appel des nombreux élus (maires, conseillers départementaux, conseillers régionaux, députés, sénateurs…) opposés au projet GPSO (Grand Projet Sud-Ouest) et avec le soutien et la participation de la SEPANSO, du CADE, des associations et des collectifs opposés à ce projet
NON aux lignes nouvelles LGV Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Espagne.
NON aux lignes nouvelles AFSB (Aménagements Ferroviaires Sud de Bordeaux) et AFNT (Aménagements Ferroviaires Nord de Toulouse).
NON à ce projet dépassé, climaticide, inutile, dévastateur et d’un coût exorbitant.
Mais…
OUI à la rénovation et à la modernisation des lignes ferroviaires existantes.
OUI à une desserte du territoire au service de tous les habitants.
OUI à un réel développement du fret ferroviaire.
C’est une nécessité et une urgence sociale et environnementale ! Soyons tous mobilisés pour l’abandon de ce projet pharaonique. L’heure n’est plus aux gaspillages d’argent public, d’énergie et de territoires. Le climat et la biodiversité ne peuvent pas supporter toujours plus d’agressions.
Il n’est pas trop tard pour arrêter cette folie !
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Dès 2012, les Amis du Barthos se mobilisent contre le projet des lignes nouvelles Bordeaux -Toulouse et Bordeaux-Dax
dit projet GPSO "Grand Projet ferroviaire du Sud-Ouest"....
Petit rappel
LGV : Lignes à Grande Vitesse dédiées à des trains qui roulent à grande vitesse (jusqu’à 320 km/h)
GPSO : Grand Projet ferroviaire du Sud-Ouest situé dans les régions Occitanie et Nouvelle-Aquitaine en prolongement de la ligne LGV Tours – Bordeaux mise en service en 2017.
Le GPSO comprend deux phases : la 1ère qui relie Bordeaux -Toulouse et Dax, la 2e qui relie Dax à la frontière espagnole
La première phase comprend quatre opérations :
1. La création d’une ligne nouvelle à grande vitesse entre Bordeaux et Toulouse qui comprend un tronçon sur 55km, qui sera commun avec la ligne Bordeaux-Dax, entre le Sud de Bordeaux et le Sud-Gironde,
2. La réalisation d’Aménagements ferroviaires au Sud de Bordeaux (AFSB) entre Bègles et Saint-Médard-d’Eyrans sur 12 km, consistant principalement en la réalisation d’une troisième voie,
3. La réalisation d’Aménagements ferroviaires au Nord de Toulouse (AFNT),
4. La liaison Sud Gironde – Dax
Ces 4 opérations ont toutes été déclarées d’utilité publique et ce, malgré l'avis défavorable de la commission d’enquête rendu à la suite de l'enquête publique de 2014.
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La deuxième phase porte sur la liaison Dax - frontière expagnole (91km plus que le trajet par les voies ferrées actuelles.) Elle n’a pas à ce jour été déclarée d’utilité publique, ni même fait l’objet d’une enquête publique préalable.
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Le projet GPSO est évalué à 14,3 MILLIARDS - soit 40 millions €/km
avec une artificialisation de plus de 4800 hectares de territoires agricoles, naturels et forestiers.
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à ce jour au delà des associations, le projet est combattu par
la grande majorité des élu.e.s, maires, conseillers départementaux,
député.e.s, sénateurs et sénatrices,...
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à lire pour en savoir plus :
les documents ci-dessous
ainsi que le dossier très complet sur le site de la SEPANSO 33